Bien que les initiatives locales comme la plantation d’arbres et les ruches soient louables et symboliques, elles ne suffisent pas à couvrir l’impact réel des entreprises sur la biodiversité.
Bien que les initiatives locales comme la plantation d’arbres et les ruches soient louables et symboliques, elles ne suffisent pas à couvrir l’impact réel des entreprises sur la biodiversité.
Les impacts les plus importants sur la biodiversité se situent souvent en réalité un peu plus en amont dans la chaîne de valeur des entreprises (extraction des matières premières, fabrication, …). Pour agir de manière significative, les entreprises doivent adopter une démarche systémique, capable d’intégrer la biodiversité au cœur de leurs enjeux et sur l’ensemble de leur chaîne de valeur.
1. Un sujet intimement liés aux autres enjeux environnementaux et aux activités des entreprises
Pour une entreprise, la biodiversité constitue un sujet transversal, directement connecté à ses activités et aux autres enjeux environnementaux tels que le climat, l’eau ou la gestion des sols. Elle englobe à la fois des dépendances essentielles aux services écosystémiques et des impacts significatifs sur les écosystèmes. Comprendre cette double dynamique est indispensable pour prendre en main le sujet et agir efficacement.
Des dépendances essentielles aux services écosystémiques
Les entreprises dépendent fortement des services rendus par les écosystèmes. Ces services écosystémiques peuvent être définis comme les avantages ou bénéfices que l’entreprise tire des écosystèmes. Ils sont généralement classés en 4 grandes catégories :
Pour illustrer les dépendances des entreprises aux services écosystémiques, voici quelques exemples concrets :
Ces dépendances créent des risques significatifs lorsque ces services se dégradent : instabilité des approvisionnements, hausse des coûts ou contraintes réglementaires plus strictes.
Alors que les entreprises dépendent largement des services écosystémiques pour leurs activités, elles contribuent aussi à leur dégradation à travers leurs chaînes de valeur.
Les activités des entreprises exercent des pressions considérables sur les écosystèmes. Le cadre du rapport d’évaluation de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) identifie cinq grandes pressions responsables de la perte de biodiversité :
Ces pressions ne se manifestent pas de manière isolée : elles interagissent et renforcent d’autres enjeux environnementaux majeurs, tels que le changement climatique, la raréfaction des ressources en eau ou encore la dégradation des sols.
Pour les entreprises, ces interactions complexes signifient que des actions fragmentées ou ciblant un enjeu unique (comme le climat) ne suffisent plus.
En intégrant ces dépendances et impacts, les entreprises prennent conscience de leur rôle : préserver la biodiversité n’est pas uniquement une question de responsabilité éthique, mais aussi un levier pour sécuriser leurs activités, réduire leurs risques et renforcer leur résilience face aux crises écologiques globales.
Ainsi, aborder la biodiversité de manière systémique est à la fois une nécessité et une opportunité stratégique, pour contribuer à la préservation des écosystèmes tout en alignant les activités de l’entreprise sur les attentes sociétales croissantes.
2. Comment appréhender cette approche systémique ?
La gestion de la biodiversité ne peut pas se limiter aux sites de l’entreprise, elle doit être intégrée à tous les maillons de la chaîne de valeur, depuis les fournisseurs jusqu'à la fin de vie des produits. Approfondir sa connaissance sur sa chaîne de valeur est donc un préalable indispensable pour agir efficacement.
Pour cela, il ne faut pas voir la biodiversité comme un “sujet en plus”, mais comme un regard transversal à poser sur ce qui est déjà en place, que ce soit sur le carbone, l’écoconception ou les achats responsables. Par exemple, une démarche d’approvisionnement certifiée a également un fort lien avec la préservation de la biodiversité, même si ce lien reste parfois peu valorisé.
Si ces démarches sont parfois mises en avant pour leurs bénéfices climatiques ou leurs impacts sur les communautés locales, elles contribuent également, de manière indirecte mais significative, à la préservation de la biodiversité.
Travailler en collaboration avec vos parties prenantes sur la chaîne de valeur et échanger avec vos fournisseurs est donc essentiel pour mieux valoriser et amplifier ces impacts positifs. Cela peut également ouvrir la voie à des co-innovations, comme l’introduction de nouvelles pratiques agricoles ou d’emballages plus respectueux de la nature, alignant ainsi la performance économique avec les impératifs de préservation des écosystèmes.
Les étapes clés pour s’engager sur une stratégie biodiv
Pour accompagner les entreprises dans cette démarche, nous proposons une approche personnalisée et systémique :
Bien que les initiatives locales comme la plantation d’arbres et les ruches soient louables et symboliques, elles ne suffisent pas à couvrir l’impact réel des entreprises sur la biodiversité.
Le 23 octobre, le Circular Challenge organisé chez ADEO a mis en lumière les initiatives pionnières en faveur de l'économie circulaire. Cette compétition interne récompense ainsi les initiatives qui réinventent le cycle de vie des produits et réduisent l’impact environnemental du Groupe.