Focus sur le vrac, pièces détachées, et performance énergétique et environnementale des constructions et rénovations
Depuis quelques années, les réglementations autour de la responsabilité de l’entreprise s’accélèrent, avec par exemple la loi Pacte, la loi AGEC et la loi Climat et Résilience.
C'est la loi Climat et Résilience que Charles Vielvoye de United.B (ci-contre) décrypte pour nous aujourd'hui.
Promulguée le 22 août 2021, la loi Climat et Résilience est le résultat de la Convention citoyenne du Climat d’automne 2020. Visant à accélérer la transition écologique de la société et de l'économie françaises, la loi a pour ambition d’ancrer l’écologie dans le quotidien : services publics, éducation, urbanisme, déplacements, modes de consommation, justice...
La loi contient un grand nombre d’articles (305 articles, soit plus du double que la loi AGEC !). De plus, aucun décret d’application n’a encore été publié. Aussi, tout comme la loi susmentionnée, nous vous présenterons dans ce premier article les trois mesures phares de cette loi selon les activités de United.b.
Le sujet de l’affichage environnemental ayant déjà été étudiée dans l’article sur la loi AGEC (lire l'article), nous vous invitons à vous référer à ce dernier pour en savoir plus à ce sujet.
Au 1er janvier 2030, les commerces de vente au détail d’une surface supérieure ou égale à 400 mètres carrés consacreront aux produits présentés sans emballage primaire, y compris la vente en vrac :
Un décret définira les objectifs à atteindre en fonction des catégories de produits, des spécificités des réseaux de distribution, ainsi que des adaptations requises dans les pratiques des producteurs, distributeurs et consommateurs.
Une expérimentation est menée pendant une durée de trois ans à compter d’une date définie par arrêté. Elle évaluera les modalités de développement de cette vente, notamment les contraintes empêchant la vente en vrac de certains produits.
Les fabricants et importateurs d’équipements électroménagers et de petits équipements informatiques assureront la disponibilité des pièces détachées de ces produits pendant la période de commercialisation, ainsi que pendant une période minimale d’au moins 5 ans après la date de mise sur le marché de la dernière unité de ce produit. Il en est de même pour les engins de déplacement personnel motorisés.
Un décret précisera les modalités d’application, la liste des produits et pièces concernés
=> Ceci est une modification de l’article 19 de loi AGEC. La garantie pour les engins de déplacement personnel motorisés entre en vigueur le 1er janvier 2023, 1er janvier 2022 pour les EEE.
Tout manquement est passible d’une amende de 75 000 € pour une personne morale.
Dans le respect des objectif généraux de performance énergétique et environnementale, les constructions de bâtiments à usage commercial de plus de 500m2 et de bâtiments à usage de bureaux de plus de 1000m2 devront intégrer soit :
Un arrêté fixera les caractéristiques minimales qui doivent respecter la deuxième option.
Ces obligations s’appliqueront :
Un décret précisera la nature des travaux de rénovation lourde.
Ces obligations seront réalisées en toiture du bâtiment ou sur les ombrières surplombant les aires de stationnement, sur une surface au moins égale à 30 % de la toiture du bâtiment construit (ou rénové de manière lourde) et des ombrières créées.
Par décision motivée et validation de l’autorité compétente d’autorisation d’urbanisme, les constructions et extensions peuvent voir ne pas se faire appliquer ces obligations si les travaux ne peuvent être réalisés dans des conditions économiquement acceptables.
Les critères relatifs à ces exonérations sont précisés par décret. => Entrée en vigueur le 1er juillet 2023.